Programme de transformation de l’anacarde en côte d’ivoire

  1. CONTEXTE

Evolution record de la production de noix de cajou :

  • 63 379 tonnes en 2000 à 450 000 tonnes en 2012, puis 500 000 tonnes en 2013; 
  • 550 000 tonnes estimées en 2015; 
  • 250 000 producteurs et environ 2,5 millions de personnes vivant de cette spéculation; 
  • Côte d’Ivoire : 2ème producteur et 1er exportateur mondial de noix de cajou.

2. ETAT DES LIEUX DE LA TRANSFORMATION LOCALE : DIAGNOSTIC

Faible capacité de transformation : + 90% production exportée s/f noix brutes 

  • Capacité de transformation installée : 52 000 T (11% production 2012) 
  • Niveau de transformation réel : 5,2% en 2012 (environ 24 000 T)
  • Très peu de valeur ajoutée tirée de notre production d’anacarde
  • Causes / Difficultés
  • Accès au financement  Choix technologiques souvent inadaptés  Faibles capacités managériales et de gestion des promoteurs d’entreprises  insuffisance du cadre institutionnel et réglementaire de la filière
  • Autres Difficultés (contraintes) maîtrise insuffisante des techniques de conservation des noix brutes  maîtrise insuffisante des bonnes pratiques de production au niveau industriel

3. PROGRAMME DE TRANSFORMATION DE L’ANACARDE: faible capacité des transformateurs à respecter les normes de qualité des pays importateurs  Peu de structures pourraient être certifiées suivant les normes internationals

4. ENJEUX DE LA TRANSFORMATION DE L’ANACARDE EN COTE D’IVOIRE

La transformation de l’anacarde revêt un double enjeu

  • Economique : valeur ajoutée pour notre économie  revenus pour les populations
  • Social : activité à haute intensité de main d’œuvre; impact très important sur l’emploi, notamment celui des femmes

5. OBJECTIF:

Augmenter le niveau de la transformation des noix brutes de cajou en passant de 5,2% en 2012 à 35% d’ici 2016, soit environ 230 000 tonnes de noix brutes transformées et 100% à l’horizon 2020. 

Valoriser les sous-produits de l’anacarde.

Pour atteindre cet objectif, deux axes stratégiques majeurs s’appuyant sur l’initiative privée ont été définis à savoir : 

la promotion des investissements privés nationaux et étrangers pour la transformation de l’anacarde, à travers l’amélioration du climat des affaires et du cadre institutionnel et réglementaire ; 

le renforcement et la dynamisation de l’appui ciblé de l’Etat pour accompagner l’initiative privée. Les niveaux de capacités ciblés :  soutenir l’installation d’unités de moyenne capacité (500 à 3000 T/an)  à côté d’unités de grande capacité (supérieure à 8 000 tonnes/an)

6. COMPOSANTES

Ce programme comporte quatre (4) composantes à savoir :

  • Composante 1 : accès au financement pour la transformation.
  • mécanisme de garantie : couvrir en partie les crédits d’investissement et d’exploitation octroyés par les banques
  • Système de récépissé d’entreposage : garantir les crédits agricoles par les stocks, contribuer à assurer une traçabilité des lots d’anacarde et à solutionner la question de disponibilité et de qualité de la matière première

Composante 2 : amélioration de la qualité.

  • mise en place d’un mécanisme d’appui à l’amélioration de la qualité des amandes 
  • soutien aux entreprises dans leur démarche qualité 
  • Renforcement de l’infrastructure qualité (accompagnement des laboratoires à l’accréditation, etc.,) »

Composante 3 : appui à la commercialisation.

  • Appui à la mise place de Consortium 
  • assistance, conseil et formation pour la recherche de marchés internationaux

Composante 4 : renforcement des capacités.

  • Formation managériale, technique et conseil
  • Encadrement dans l’acquisition de technologies de transformation création d’un centre d’appui technique dédié à la transformation de l’anacarde (assistance au choix technologique, transfert et promotion des technologies, etc.,)

7. MESURES D’ACCOMPAGNEMENT

  • Pour faciliter l’atteinte des objectifs fixés, les actions suivantes seront mises en œuvre : Prises de mesures incitatives : élargir les avantages du code des investissements (réduction des droits de douane, exonération de la TVA, etc.) sur la période 2014-2020 (projet de décret en cours)
  • Réduction des frais de l’étude d’impact environnemental et social : Réduire les coûts de l’étude pour se rapprocher des meilleures pratiques en Afrique
  • Structuration de la filière : Appui à la création du collège des transformateurs 
  • Appui des Partenaires au développement : Appui technique et financier de la SFI : mise en place système de récépissé d’entreposage et promotion des investissements (Forum ICI 2014)