l’anacarde, de la plantation à l’usine Devenue le premier producteur mondial de noix de cajou, la Côte d’Ivoire doit maintenant relever le défi de la transformation. Plusieurs projets sont dans les cartons.
La Côte d’Ivoire a mis un peu moins de cinq ans pour s’imposer comme le premier producteur mondial de noix de cajou, devant l’Inde. Confronté à des problèmes climatiques, le pays asiatique, leader historique de l’anacarde, n’a produit que 600 000 tonnes cette année, quand la Côte d’Ivoire doublait presque ses volumes et atteignait pour la première fois les 800 000 t.
Cette performance est le fruit d’une réforme lancée en 2013 et pilotée par le Conseil du coton et de l’anacarde (CCA), dirigé par Malamine Sanogo. Cette révision du cadre avait essentiellement pour but de répondre au souhait énoncé par le président Ouattara d’optimiser la production – et sa qualité – afin de garantir un prix plus rémunérateur aux producteurs. L’amélioration de la gouvernance au sein de la filière a également permis une meilleure traçabilité des flux financiers. Selon le ministère de l’Agriculture, le chiffre d’affaires de l’ensemble de la filière anacarde est passé de 200 milliards de F CFA en 2013 à 337 milliards de F CFA en 2015 (514 millions d’euros), soit une augmentation de 68,5 %.
Reste à répondre au grand défi de l’industrialisation. Seulement 7 % de la production ivoirienne sont aujourd’hui transformés sur place, alors que l’Inde ou le Vietnam, troisième producteur mondial, transforment la totalité de leur récolte. « Afin d’accroître la transformation locale, au-delà de nos projets sur le terrain, nous avons lancé le premier salon international pour promouvoir les équipements et les technologies de valorisation de l’anacarde », explique Malamine Sanogo.
Source: Côte d’Ivoire : l’anacarde, de la plantation à l’usine